Culture / Burkina Faso : le clap officiel de la 29ème édition du FESPACO a été donné

 La 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été officiellement lancée le samedi 22 février 2024 au Palais des sport de Ouaga 2000. Cette année, le festival se tient sous le thème « Cinéma d’Afrique et identités culturelles », mettant en avant le rôle du 7ᵉ art dans la préservation et la promotion des valeurs africaines.


La cérémonie d’ouverture a été présidée par le capitaine Ibrahim Traoré, en présence du maréchal Mahamat Deby Itno, président de la République du Tchad, pays invité d’honneur. De nombreux cinéastes et festivaliers venus de toute l’Afrique ont répondu présents pour célébrer le plus grand rendez-vous du cinéma africain.

Dans son discours, lu par le ministre en charge de la culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, le président du Faso a rendu hommage aux forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux volontaires pour la défense de la Patrie. Il a invité les artistes à mettre en lumière leur engagement à travers leurs œuvres. « Le cinéma est un miroir de la société, un vecteur puissant d'appropriation de nos cultures, de nos valeurs, de nos rêves et de nos luttes », a-t-il souligné.

Un hommage poignant a été rendu au cinéaste malien Souleymane Cissé, président du jury pour les films en compétition pour l’étalon d’or de Yennenga de cette édition, qui s'est malheureusement éteint le 19 février 2024. Ses œuvres et son engagement pour le cinéma africain resteront à jamais gravés dans nos mémoires.

Le maréchal Mahamat Deby Itno a, par la voix d'Abakar Rozzi Teguil, ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat du Tchad, exprimé sa profonde gratitude au gouvernement et au peuple burkinabé pour l’accueil et l’hospitalité fraternels qui leur ont été faits, ainsi qu’à toute la délégation tchadienne.

 L’un des moments forts de cette soirée a été le spectacle "Ouili" du dramaturge Aristide Tarnagda. Cette mise en scène symbolique a illustré une Afrique debout, résolue à sortir du cycle de la violence.

"Ouili" a mobilisé une centaine de personnes.

Parmi les personnalités présentes, l’artiste comédienne Nafissatou Cissé, alias Sira, a exprimé son admiration pour les innovations de cette édition, tout en espérant plus d’opportunités pour les jeunes acteurs. « J’espère qu’il y aura plus d’ouverture pour nous, jeunes acteurs qui aimons le 7e art », a-t-elle déclaré.

« Je n'ai malheureusement pas été nominé cette année, mais j'espère l'être pour les années à venir », 
a laissé entendre Nafissatou Cissé. 

 De son côté, Georgette Paré, une habituée du festival, a salué la croissance continue du FESPACO : « J’ai l’impression que le FESPACO grandit de plus en plus et c’est tout à notre honneur. »

Georgette Paré, artiste comédienne

Mahamadou Yougos Koné, entrepreneur culturel, a quant à lui mis en avant l’engouement autour de cette édition. « Aujourd’hui, nous voulons que le monde sache que le Burkina est une destination incontournable pour le cinéma africain », a-t-il affirmé.

"Cette cérémonie d’ouverture revient à tous les hommes de médias qui n’ont ménagé
 aucun effort pour que nous ayons ce résultat", a déclaré Mhamadou Yougos Koné.

Le FESPACO 2025 s’annonce donc comme une édition dynamique et engagée, reflétant toute la richesse du cinéma africain et sa capacité à raconter les histoires du continent.

Anita Mireille Zongo




 


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