Les dates qui ont marqué l’histoire du Burkina Faso
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Le Burkina Faso, ancienne Haute Volta a été marquée depuis l’année des indépendances par des événements tout aussi importants important les uns que les autres en voici quelques uns.
5 août 1960 : le
Burkina Faso obtient enfin son Indépendance
Le 5 août 1960 constitue une date décisive
dans l’histoire du Burkina Faso (anciennement Haute-Volta) qui obtient son
indépendance après des années de lutte pour la liberté et l'autonomie. Cette
date marque le début d'une nouvelle ère pour le pays, qui peut désormais
décider de son propre destin et de sa propre gouvernance.
En rappel, L'histoire
de l'indépendance du Burkina Faso remonte aux mouvements de lutte pour
l'indépendance qui ont commencé dans les années 1950.Le Parti démocratique de
Haute-Volta (PDHV), fondé en 1958 par Maurice Yaméogo, a joué un rôle clé dans
la lutte pour l'indépendance du pays. Le PDHV a mené des manifestations et des
mouvements de résistance contre le colonialisme français et a appelé à
l'indépendance totale de la Haute-Volta. En 1960, la France a accordé
l'indépendance à la Haute-Volta, devenant ainsi le Burkina Faso. Maurice
Yaméogo est devenu le premier président du pays nouvellement indépendant.
Cependant, son régime autoritaire et corrompu a suscité des critiques et des manifestations
de la part de la population.
1966 : premier coup d’état au Burkina Faso (Haute Volta)
Le 3 janvier 1966, le général Sangoulé
Lamizana mène un coup d'État militaire et renverse le président Maurice
Yaméogo, qui avait été critiqué pour sa gestion économique et son
autoritarisme. Les Premières réformes de Lamizana ont été la mise en place d’un
gouvernement et une promesse de restauration de la démocratie. Il cherche à
stabiliser l'économie et à réduire les tensions sociales.
En 1970, une nouvelle
constitution est adoptée, instaurant ainsi une République semi-présidentielle.
Lamizana devient officiellement président après les élections de 1970, marquant
le retour à un gouvernement civil, bien qu'il reste à la tête de l'État. Les
années 1970 sont également marquées par des tensions politiques, des tentatives
de coups d'État et des mouvements de grève. Malgré cela, Lamizana reste au
pouvoir, en grande partie grâce à son influence militaire. En raison de
l'aggravation des problèmes économiques et des pressions politiques et
syndicales, Lamizana est finalement renversé par un coup d'État militaire le 25
novembre 1980, mené par le colonel Saye Zerbo
1980-1982 : le régime de Saye Zerbo
Le régime du colonel Saye Zerbo au
Burkina Faso (anciennement Haute-Volta) fut bref mais notable pour ses efforts
de réformes et la répression politique. Le 25 novembre 1980, le colonel Saye
Zerbo mène un coup d'État et renverse le président Sangoulé Lamizana. Le Comité
Militaire de Redressement pour le Progrès National (CMRPN) voit le jour. Zerbo établit un régime militaire sous le nom
de CMRPN, avec l'intention de redresser la situation économique et politique du
pays. Il procède également à la Suspension de la Constitution et à la
dissolution de l'Assemblée nationale, concentrant le pouvoir entre les mains
des militaires. Il interdit également les partis politiques et impose la loi martiale.
Il entreprend plusieurs réformes économiques et administratives, cherchant à
améliorer la gestion des ressources et à lutter contre la corruption.
Cependant, ces efforts se heurtent à de nombreux obstacles, notamment le manque
de ressources et l'opposition interne. Le régime de Zerbo est marqué par une
forte répression des opposants politiques, des syndicats et de la société
civile. La répression et l'inefficacité perçue du régime suscitent un
mécontentement croissant parmi la population et au sein de l'armée. Le 7
novembre 1982, Saye Zerbo est renversé par un coup d'État militaire mené par le
major Jean-Baptiste Ouédraogo.
L’avènement de Jean Baptiste Ouédraogo 1982-1983
Le régime de Jean-Baptiste Ouédraogo
au Burkina Faso (alors Haute-Volta) a été une période de transition courte mais
significative entre novembre 1982 et août 1983. Le 7 novembre 1982, le major
Jean-Baptiste Ouédraogo, soutenu par un groupe de jeunes officiers, dont le
capitaine Thomas Sankara, mène un coup d'État qui renverse le colonel Saye
Zerbo. Ce coup d'État est motivé par le mécontentement face à la répression et
l'inefficacité du régime de Zerbo. Ouédraogo met en place un Conseil du Salut
du Peuple (CSP) pour gouverner le pays, promettant de réformer le système
politique et de lutter contre la corruption. Le régime de Ouédraogo cherche à
stabiliser le pays et à instaurer des réformes économiques et politiques.
Mais, les tensions internes au sein du CSP et les divergences de vision
entre les membres du gouvernement compliquent la mise en œuvre de ces réformes.
Thomas Sankara, nommé Premier ministre, devient rapidement une figure populaire
et influente au sein du gouvernement. Ses idées radicales et ses critiques du
gouvernement créent des tensions avec Ouédraogo et d'autres membres du CSP. En
mai 1983, Sankara est arrêté par le gouvernement de Ouédraogo, provoquant ainsi
une vague de protestations et de mécontentement parmi la population et les
militaires. Le 4 août 1983, un groupe de militaires fidèles à Sankara, dirigé
par Blaise Compaoré, organise un coup d'État puis renverse Jean-Baptiste
Ouédraogo. Thomas Sankara est libéré et prend le pouvoir.
Le Burkina Faso de Thomas Sankara, 1983-1987
En 1983, Thomas Sankara, dirigeant
révolutionnaire, a renversé le gouvernement de Ouédraogo lors d'un coup d'État
et a mis en place une série de réformes radicales visant à réduire la
corruption, à promouvoir l'autosuffisance agricole et alimentaire et à
améliorer les conditions de vie des citoyens burkinabè Sankara change le nom du
pays de Haute-Volta à Burkina Faso le 4 août 1984, signifiant "le pays des
hommes intègres" en moré et dioula. Il met en œuvre des politiques visant
à promouvoir l'égalité des sexes, incluant la lutte contre les mariages forcés,
la polygamie, et les mutilations génitales féminines.
Les femmes sont
encouragées à participer activement à la vie économique et politique. Des
campagnes de vaccination massive contre des maladies telles que la polio, la
méningite et la rougeole sont lancés. Il construit également de nombreuses
écoles et encourage l'alphabétisation. Sankara promeut l'autosuffisance
alimentaire, encourageant les Burkinabés à consommer ce qu'ils produisent, nationalise
les ressources naturelles et met en place des coopératives agricoles. Il lance
des projets de construction de routes et de chemins de fer sans aide étrangère.
Les communautés sont mobilisées pour construire des écoles et des cliniques
dans les zones rurales.
Il critique ouvertement les politiques étrangères et cherche
à renforcer les relations avec d'autres pays africains et les mouvements
révolutionnaires à travers le monde. La gouvernance de Sankara semble être ce
qu’il Ya de plus élogieux au monde. Cependant, il est assassiné le 15 octobre
1987 lors d'un coup d'État orchestré par son ancien ami et frère d’arme Blaise
Compaoré. Compaoré prend le pouvoir et met fin à la révolution sankariste.
Le Burkina Faso de 1987 à 2014
Compaoré a à son tour dirigé le pays
pendant près de 30 ans, jusqu'à ce qu'une révolte populaire en 2014 le force à prendre
une vacance de pouvoir et à fuir le Burkina Faso pour se réfugier « dans
sa belle-famille en Côte d’Ivoire ». En rappel, En 2014, Compaoré a tenté
de modifier la constitution malgré le refus de la population pour prolonger son
mandat au-delà de la limite, provoquant des manifestations massives à travers
le pays. Le pays a alors vécus sous une transition politique jusqu'au élections législative de 2015 qui ont consacré la victoire de Roch Marc Christian Kaboré. Ainsi, l'histoire de l'indépendance du Burkina Faso est marquée
par des luttes pour la liberté, des révolutions et des coups d'État qui ont
façonné le destin du pays depuis son indépendance en 1960.
Présidentielle 2021 : réélection de Roch Marc Christian Kaboré
Elit le 2 décembre 2015 pour un
mandat de 5 ans après plusieurs années de turbulences politiques, Le peuple
burkinabè a décidé dans les urnes encore une fois de plus de refaire
confiance au président du Faso Roch Marc Christian Kaboré en le reconduisant
pour un autre mandat de 5 ans le 24 janvier 2021 lors d'une élection présidentielle
contestée. Malgré des accusations de fraude électorale et des tensions
politiques, Kaboré reste au pouvoir pour un second mandat, marquant une étape
supplémentaire dans la consolidation de la démocratie dans le pays des hommes
intègres.
Ouagadougou sous les balles
La première attaque terroriste
majeure au Burkina Faso s'est produite le 15 janvier 2016, lorsque des
assaillants ont attaqué le café-restaurant cappuccino et le splendide hôtel à
Ouagadougou, la capitale. L'attaque a fait 30 morts, dont de nombreux
étrangers, et a été revendiquée par le groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb
islamique (AQMI). Depuis lors, le Burkina Faso a été confronté à une série
d'attaques terroristes, principalement dans le nord et l'est du pays,
attribuées à des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l'État islamique.
Ces attaques ont fait des milliers de morts et ont conduit à un déplacement
massif de la population. Le Burkina Faso a intensifié ses efforts pour lutter
contre le terrorisme en coopération avec ses partenaires régionaux et internationaux.
Cette attaque souligne la menace croissante du terrorisme dans la région et met
en lumière les défis sécuritaires auxquels le pays est confronté depuis des
années.
Celui qui se bat pour quelque chose, c’est pour lui la chose
En janvier 2022 le gouvernement du président
Roch Marc Christian KABORE est renversé par un coup d’Etat militaire. Le coup
d’Etat est revendiqué par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la
restauration (MPSR) qui est une junte militaire avec à sa tête Le
lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui avait dans l’optique de se
battre pour sa chose d’où le slogan « celui qui se bat pour quelque chose,
c’est pour lui la chose ».
Le coup d'État a été condamné par la communauté
internationale et a suscité des inquiétudes quant à l'avenir de la démocratie
au Burkina Faso. Damiba a promis de former un gouvernement de transition et de
mener des réformes pour restaurer la stabilité et la sécurité dans le pays. Il
a également déclaré son intention d'organiser des élections présidentielles
dans un délai de 15 mois. Cependant, son gouvernement n’aura pas duré bien
longtemps il sera aussi cours et même plus court que celui de Jean Baptiste
Ouédraogo car il sera à son tour renversé par le jeune capitaine Ibrahim Traoré
et a été contraint de s’exilé à Lomé.
L’avènement du capitaine Traoré
Le 30 septembre 2022, le capitaine
Ibrahim Traoré et un groupe de militaire renverse le lieutenant-colonel Damiba et
mettent en place le MPSR2. Les militaires citent l'échec de Damiba à améliorer
la situation sécuritaire comme raison principale de son renversement : Le coup
d'État de Traoré suscite des réactions mitigées. Pendant qu’une partie de la
population expriment son soutien, espérant un changement positif et une
amélioration de la sécurité, une autre partie reste sceptiques face au changement
de pouvoir.
La communauté internationale, y compris la Communauté économique
des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), exprime des préoccupations
concernant la stabilité politique et appelle à un retour rapide à l'ordre constitutionnel.
Le capitaine Traoré affirme que sa priorité est de renforcer la lutte contre
les groupes djihadistes et de restaurer la sécurité dans le pays. Il promet de
mobiliser davantage de ressources pour les forces armées et de collaborer avec
des partenaires internationaux pour obtenir un soutien logistique et militaire.
Il prévoit également de préparer des élections pour restaurer l'ordre constitutionnel.
Cependant, les détails et le calendrier de cette transition restent flous et
suscite des questionnements jusqu’à présent.
La 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été officiellement lancée le samedi 22 février 2024 au Palais des sport de Ouaga 2000. Cette année, le festival se tient sous le thème « Cinéma d’Afrique et identités culturelles », mettant en avant le rôle du 7ᵉ art dans la préservation et la promotion des valeurs africaines. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le capitaine Ibrahim Traoré, en présence du maréchal Mahamat Deby Itno, président de la République du Tchad, pays invité d’honneur. De nombreux cinéastes et festivaliers venus de toute l’Afrique ont répondu présents pour célébrer le plus grand rendez-vous du cinéma africain. Dans son discours, lu par le ministre en charge de la culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, le président du Faso a rendu hommage aux forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux volontaires pour la défense de la Patrie. Il a invité les artistes à mettre en lumière leur engagement à travers leurs...
Adama Roamba est un réalisateur, producteur et scénariste burkinabè dont les films ont toujours été sélectionnés et primés au FESPACO. Avec 30 ans de carrière, il reste un passionné du septième art malgré les nombreux défis du secteur. Entre rigueur, engagement et ambition, retour sur le parcours d’un homme qui vit et respire le cinéma. Si aujourd’hui Adama Roamba est un cinéaste reconnu, son aventure a commencé bien avant. Enfant en Côte d’Ivoire, il était fasciné par les westerns qu’il regardait chaque dimanche à la télévision. « Je me demandais comment est-ce qu’ils arrivaient à faire la continuité des images. Je me disais qu’ils réalisaient ce plan, ensuite, on tournait cette image. Je ne savais pas qu’il y avait un grand travail derrière », raconte-t-il. Très vite, il se prend de passion pour les films et n’hésite pas à sacrifier ses petites économies pour s’acheter un ticket de cinéma. « Je partais tout le temps en salle de cinéma et je pouvais me priver de...
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